Liseuse électronique
Cher lecteur estival, bien le bonjour.
J'ai écrit cet article 5 fois parce que ma connexion l'a mangé à chaque fois, aussi, tu es prié de le savourer.
Rien de bien nouveau au front, mon mémoire vous salue. Je prends aujourd'hui la plume pour vous parler des liseuses électroniques, ou e-readers, ou livres électroniques, bref, de cette nouvelle technologie qui permet de lire des documents électroniques facilement et en tout confort (donc pas sur ordinateur).
Etant étudiante en Lettres avec une certaine tendance à vadrouiller, j'ai l'éternel problème de "quels livres j'emporte", qui se conclue la plupart du temps par une valise énorme de plus de 5 tonnes, ayant la dernière fois réussi le record d'emporter une quarantaine de livres (et donc pas de vêtements, je rentrais chez mes parents, ce n'était pas très grave, j'en avais là-bas), et mon dos a déclaré que trop, c'était trop.
Illustration du phénomène et visite guidée : vous pouvez reconnaître à votre gauche, un magnifique corpus de mémoire de litté, à votre droite les bouquins sur les New Liberalism, au milieu de la stylistique (et Tobie olness en prime !)...
Donc, j'ai décidé d'investir dans une liseuse électronique. Et là, c'est le drame, il fallait faire un choix entre :
- le Kindle, connu, facile à utiliser (j'avais pu mettre mes pattes sur celui d'une amie), avec accès à une large bibliothèque. Mais... format propriétaire, et apparemment des difficultés pour jongler entre les librairies d'amazon.fr et .co.uk, or je voulais pouvoir piocher dans les deux. Et puis pas de lecture des epub, format de beaucoup de librairies d'oeuvres libres de droits. Donc, tout convertir me fatiguait d'avance.
- Ipad et compagnie : tout simplement trop chers pour moi, et puis trop de fonctionnalités donc je n'avais pas besoin et qui allaient manger la batterie. Avant tout je cherchais un équivalent de livre, donc pas de performances graphiques faramineuses.
- Kobo : la liseuse de la Fnac, qui avait l'air assez prometteuse, mais (en dehors de l'horreur ressentie à la vue du dos matelassé, que j'aurais pu surmonter si le reste avait été vraiment supérieur) le catalogue restait incertain, les informations peu nombreuses,
- Nook : il était beau, il avait l'air bien... mais... il n'est pas disponible en France, il fallait repartitionner le disque, apparemment... donc finalement, trop compliqué pour l'avantage esthétique.
- Sony Reader : mon choix final, parce qu'il n'était pas rattaché à une librairie, qu'il lisait les pdf, qu'il avait des fonctions pratiques et un prix raisonnable. Pour le choix de la couleur, j'ai pris blanc, parce que... ça satisfait mon envie de produits Apple frustrée par leur prix, et ensuite pour que les rayures (qui, me connaissant viendront plutôt trop tôt que trop tard) soient moins visibles.
J'ai pu en oublier, je dis ceux que j'ai croisé et avec lesquels j'aurais pu hésiter.
A l'usage :
Donc, la petite bête est arrivée, bien empaquetée, déjà chargée. Je lui ai acheté une housse de protection en format livre, de sorte que compte tenu de sa taille (livbre poche) on voit à peine que c'est une liseuse quand je l'utilise dans le métro, ce qui limite les chances de vol.
Facile à prendre en main (je n'ai eu besoin du mode d'emploi qu'à un moment, pour comprendre le fonctionnement des collections), léger, avec une batterie exceptionnelle, surtout en coupant le wifi (cela dit, ils indiquent 3 mois sur le site... en lisant 30 min par jour, donc, c'est un peu moins si on lit plus).
Il se rallume très vite si on le laisse en veille (il est possible de personnaliser l'image de veille), en quelques secondes (contre une dizaine de secondes s'il est éteint), très pratique pour les transports en commun.
Fonctions sympas :
- La taille de la bibliothèque ! La plupart des classiques sont disponibles gratuitement en epub, du coup, j'ai un peu plus de 200 bouquins en stock sur le Sony et je suis en train de lire/relire tous les Zola, et puis j'ai les Proust en stock (en plus on peut aussi trouver sur le net un certain nombre d'autres romans... )
- En plus, il est possible d'installer sur la plupart des navigateurs (sauf IE, je crois) le plugin "Dotepub" qui permet de convertir en epub une page web (par exemple un article assez long...) : je l'utilise beaucoup, il est rapide et gère très bien tout (il enlève automatiquement liens et images, de sorte que le tout reste lisible).
- Autre incontournable: Calibre qui permet de convertir la plupart des formats en epub et d'éditer les métadonnées. Edit :Testé avec un livre acheté sur Amazon (donc protégé par un DRM) : utiliser la boîte à outils ici présente (mise à jour régulièrement et selon les problèmes rencontrés par les usagers). [attention, je ne conseille pas là de pirater : c'est un livre que j'ai acheté (alors que je l'avais déjà en version papier !), que je ne redistribue pas, et que je rends juste lisible sur ma liseuse... donc je reste dans le cadre d'un usage personnel]
- La possibilité de surligner, ajouter des notes dactylographiées ou dessinées (très utile pour les pdf image), grâce au stylet, et ensuite de feuilleter les notes que l'on a prises.
- la gestion des pdf, en mode "overflow", la liseuse peut "reconstruire" le document texte avec une taille de police plus ou moins grande.
-Il paraît qu'on peut mettre de la musique et une carte mémoire supplémentaire, pour l'instant, je n'ai eu l'usage ni de l'un ni de l'autre donc... j'ignore leur fonctionnement. Edit: testé avec des photos sur la carte mémoire... ça rame.
Inconvénients :
- l'usage universitaire, quasiment impossible, compte tenu de la pagination aléatoire et de la difficulté à trouver les éditions de référence. Sony a fait un effort, et il est apparemment plus pratique que d'autres, sur les articles il est possible de se repérer, mais autrement... il faut toujours aller vérifier à la bibliothèque.
- problème académique toujours : le peu d'offres dans les ouvrages critiques, pas toujours disponibles, ou à prix d'or si c'est le cas. J'ai lu qu'aux USA il était possible d'emprunter des livres électroniques dans les bibliothèques, j'attends cela avec impatience.
- le prix : avec Internet, on peut facilement trouver en occasion la plupart des livres en version papier. Impossible pour les livres électroniques, ce qui multiplie (pour moi) les prix facilement par 2 ou 3... j'imagine que des solutions pourront être trouvées avec la généralisation de cette technologie.
- spécifique au Sony : pas encore trouvé comment exporter les notes, c'est dommage.